DÉCOUVREZ LA VÉRITÉ DE LA FOI CHRÉTIENNE

Recherchez des réponses sur les croyances et les pratiques de la foi chrétienne dans la plus grande base de données francophone.

Une évaluation morale du "dilemme de Heinz".

Le "dilemme de Heinz" fait référence à un scénario éthique hypothétique dans lequel un homme a besoin d'un médicament coûteux pour sa femme en phase terminale, mais n'a pas les moyens de se l'offrir. Il supplie le pharmacien de lui laisser le médicament à un prix réduit, mais celui-ci refuse.

Désespéré, Heinz s'introduit dans le laboratoire du pharmacien et vole le médicament pour aider sa femme. Le dilemme est de savoir si Heinz aurait dû le faire.

En résumé, si l'on peut affirmer que ce qu'a fait Heinz est répréhensible, c'est-à-dire qu'il a volé, il y a certainement des circonstances atténuantes à ses actes, à savoir le juste souci de sauver la vie de sa femme. On pourrait même affirmer que Heinz était moralement justifié de prendre le médicament, étant donné que la vie de sa femme était en danger imminent.

Dans le Catéchisme de l'Église catholique, l'Église enseigne la destination universelle des biens voulue par Dieu et les obligations morales qui incombent à une personne comme le pharmacien :

2403 Le droit à la propriété privée, acquise ou reçue de façon juste, ne supprime pas le don originel de la terre à l'ensemble de l'humanité. La destination universelle des biens reste primordiale, même si la promotion du bien commun exige le respect du droit de propriété privée et de son exercice.

2404 "Dans l'usage qu'il fait des choses, l'homme doit considérer les biens extérieurs qu'il possède légitimement non seulement comme exclusifs à lui-même, mais aussi comme communs à d'autres, en ce sens qu'ils peuvent profiter à d'autres qu'à lui-même". La propriété d'un bien quelconque fait de son détenteur un intendant de la Providence, chargé de le faire fructifier et d'en communiquer les bienfaits à d'autres, en premier lieu à sa famille (note de bas de page omise).

L'Église explique en outre comment l'utilisation des biens d'autrui peut être moralement justifiée par rapport au vol immoral.

2408 Le septième commandement interdit le vol, c'est-à-dire l'usurpation du bien d'autrui contre la volonté raisonnable du propriétaire. Il n'y a pas de vol si le consentement peut être présumé ou si le refus est contraire à la raison et à la destination universelle des biens. C'est le cas en cas de nécessité évidente et urgente, lorsque le seul moyen de subvenir aux besoins immédiats et essentiels (se nourrir, se loger, se vêtir...) est de mettre à sa disposition et d'utiliser le bien d'autrui (note de bas de page omise).

En résumé, une personne se trouvant dans le dilemme de Heinz doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour obtenir le médicament dont elle a besoin sans le prendre contre la volonté du pharmacien, y compris en faisant appel à l'ensemble de la communauté pour l'aider à subventionner son achat. Et la communauté dans son ensemble doit être attentive à ses besoins. De son côté, le pharmacien devrait faire tout ce qui est en son pouvoir pour mettre son médicament salvateur à la disposition de ceux qui ne peuvent pas se l'offrir aux prix actuels du marché.

Ce contenu vous a plu ?
Aidez-nous

Faire un don