L'Église enseigne que la sexualité humaine est un don sacré, destiné à être vécu dans le cadre du mariage avec une ouverture à la vie. L’usage de la contraception est considéré comme un péché car il dissocie l’acte conjugal de sa finalité procréatrice et du don total des époux l’un à l’autre.
Le mariage a une double finalité : l’union des époux et la procréation. Le Catéchisme de l’Église catholique stipule : « L’acte conjugal doit rester ouvert à la transmission de la vie » (cf. CEC §2366). La contraception, en empêchant volontairement la conception, va à l’encontre de cet ordre naturel voulu par Dieu. L’amour conjugal doit être un don total, libre, fidèle et fécond. La contraception altère cette plénitude en mettant une barrière artificielle entre les époux et la possibilité d’accueillir la vie.
L’Église met en avant plusieurs raisons pour lesquelles elle rejette l’usage de la contraception :
En 1968, le pape Paul VI publia l’encyclique Humanae Vitae, qui réaffirme l’interdiction de la contraception artificielle. Il y explique que toute action visant à empêcher la procréation est contraire à la loi naturelle et divine. Il met aussi en garde contre les conséquences négatives que l’acceptation de la contraception aurait sur la société, notamment la perte du respect pour la femme et la banalisation des relations sexuelles en dehors du mariage.
L’Église encourage l’usage des méthodes naturelles de régulation des naissances, comme la méthode Billings, qui respecte la physiologie du couple et favorise le dialogue et l’unité conjugale. Contrairement aux contraceptifs artificiels, ces méthodes n’empêchent pas directement la conception, mais reposent sur l’observation des cycles féminins et la maîtrise de soi. Elles permettent ainsi de vivre la sexualité dans une plus grande harmonie avec l’ordre naturel voulu par Dieu.
Catéchisme de l'Église catholique §2370 :
La continence périodique, les méthodes de régulation des naissances fondées sur l’auto-observation et le recours aux périodes infécondes (cf. HV 16) sont conformes aux critères objectifs de la moralité. Ces méthodes respectent le corps des époux, encouragent la tendresse entre eux et favorisent l’éducation d’une liberté authentique. En revanche, est intrinsèquement mauvaise " toute action qui, soit en prévision de l’acte conjugal, soit dans son déroulement, soit dans le développement de ses conséquences naturelles, se proposerait comme but ou comme moyen de rendre impossible la procréation.