Oui, le diable peut éventuellement nous tromper en nous faisant croire que nous avons fait quelque chose de mal alors que ce n'est pas le cas, ou en nous faisant croire que nous avons fait quelque chose de gravement mauvais alors que nous n'avons commis au mieux qu'un péché véniel (voir CEC 1854-64).

Cependant, comme l'a fait remarquer un prêtre, nous ne devons pas accorder trop de crédit au diable. Nous devons reconnaître nos propres processus de pensée et la manière dont ils peuvent contribuer à exacerber nos inquiétudes concernant le péché. Par exemple, nous pouvons souffrir de scrupulosité, que ce soit à propos d'un événement particulier ou comme une croix chronique que nous devons périodiquement combattre longuement (voir Matt. 16:24-25), et qui est en partie une conséquence de la chute (voir CEC 395 et suivants).

La scrupulosité implique une préoccupation obsessionnelle pour les fautes personnelles et une grande difficulté à accepter le pardon, en particulier de la part de Dieu. Il s'agit d'une névrose qui consiste à voir un péché véniel là où il n'y a pas de péché et un péché mortel là où il n'y a au mieux qu'un péché véniel ou pas de péché du tout. Les personnes qui souffrent de scrupulosité luttent avec une conscience torturée et un sentiment aigu d'inadéquation dans la vie spirituelle, ce qui les prive de la paix que Dieu veut donner à ses enfants (Jean 14:27).

Par conséquent, pour toute personne préoccupée par le diable, ou qui pourrait être confrontée à la scrupulosité, il est important qu'elle ait un prêtre confesseur régulier qui puisse la guider dans la gestion de ses difficultés. Il ne fait aucun doute que le diable essaiera d'exploiter nos faiblesses, mais avec l'aide indispensable de Dieu, les conseils d'un bon prêtre confesseur, nos propres efforts et le soutien de notre famille et de nos amis, nous pouvons relever ces défis avec succès (Phil. 4:13 ; 2 Cor. 12:8-10).

En outre, si nécessaire, une personne confrontée à ces difficultés peut également envisager d'obtenir un autre soutien auprès d'un conseiller agréé qui respecte votre foi catholique.

En ce qui concerne les conseillers, nous vous recommandons de contacter l'Institut des solutions pastorales et les thérapeutes catholiques.