Vous avez mis le doigt sur l'une des principales raisons pour lesquelles la danse liturgique n'est pas autorisée pendant les liturgies en Occident.

En 1975, la Congrégation pour les sacrements et le culte divin du Vatican a publié Dance in the Liturgy, qui doit être considéré comme "un point de référence faisant autorité pour toute discussion sur le sujet".

Le document note que, bien qu'il existe des cultures dans lesquelles la danse conserve un caractère religieux et pourrait être autorisée dans la liturgie,

le même critère et le même jugement ne peuvent être appliqués dans la culture occidentale. Ici, la danse est liée à l'amour, au divertissement, à la profanation, au débridement des sens. . . . C'est pourquoi elle ne peut être introduite dans les célébrations liturgiques, quelles qu'elles soient : Ce serait injecter dans la liturgie l'un des éléments les plus désacralisés et désacralisants, et cela équivaudrait à créer une atmosphère de profanation qui rappellerait facilement aux personnes présentes et aux participants à la célébration des lieux et des situations mondains.

En ce qui concerne le pseudo-ballet que vous mentionnez, le document ajoute : "On ne peut pas non plus accepter la proposition d'introduire dans la liturgie le soi-disant ballet artistique parce qu'il s'agirait là aussi d'un spectacle auquel [seul] assisterait, alors que dans la liturgie, l'une des normes auxquelles on ne peut déroger est celle de la participation [de tous]".

C'est toujours le cas aujourd'hui. En 1994, la même congrégation du Vatican a statué :

Chez certains peuples, le chant est instinctivement accompagné de battements de mains, de balancements rythmiques et de mouvements de danse de la part des participants. Ces formes d'expression extérieure peuvent avoir leur place dans les actions liturgiques de ces peuples, à condition qu'elles soient toujours l'expression d'une véritable prière communautaire d'adoration, de louange, d'offrande et de supplication, et non une simple performance. (Instruction sur l'inculturation et la liturgie romaine, 42 ; italiques ajoutés)

Ce à quoi vous faites référence, c'est à une performance, qu'elle soit réalisée par un ou plusieurs artistes.