Le pape Pie XII a abordé cette question dans son encyclique Humani Generis de 1950. Il qualifie cette croyance d'"opinion conjecturale" et refuse aux enfants de l'Église la liberté d'avoir une telle opinion. La raison en est l'incompatibilité apparente avec la transmission du péché originel :

On ne voit pas comment une telle opinion peut se concilier avec ce que les sources de la vérité révélée et les documents de l'autorité enseignante de l'Église proposent en ce qui concerne le péché originel, qui procède d'un péché effectivement commis par un individu, Adam, et qui, par la génération, se transmet à tous et est en chacun comme le sien (art. 37).

Il est vrai que le rejet par Pie XII du "polygénisme" (la croyance que nous descendons de plusieurs séries de premiers parents) n'est pas infaillible. Néanmoins, il s'agit d'un enseignement qui comporte un haut degré d'autorité magistérielle.

Même le catéchisme de l'Église catholique semble affirmer la croyance selon laquelle Adam et Ève n'étaient pas de simples symboles, mais littéralement nos premiers parents :

Rien n'indique dans ces passages, ou dans les nombreux autres passages où le catéchisme fait référence à Adam et Ève, que l'Église croit que l'Adam et l'Ève bibliques représentent un certain nombre de nos premiers parents.

Voir aussi notre tract "Adam, Eve et l'évolution".