Une locution est une forme de révélation privée, semblable à une apparition, mais au lieu d'être vue, une locution est entendue ou reçue intérieurement. Comme pour toutes les affirmations de révélation privée, il est important de s'assurer de l'authenticité d'une locution avant d'en déterminer la reconnaissance ou la signification.
Le Catéchisme de l'Église catholique explique,
Au cours des âges, il y a eu des révélations dites "privées", dont certaines ont été reconnues par l'autorité de l'Église. Elles n'appartiennent cependant pas au dépôt de la foi. Leur rôle n'est pas d'améliorer ou de compléter la Révélation définitive du Christ, mais d'aider à en vivre plus pleinement à une certaine époque de l'histoire. Guidé par le magistère de l'Église, le sensus fidelium sait discerner et accueillir dans ces révélations ce qui constitue un appel authentique du Christ ou de ses saints à l'Église.
La foi chrétienne ne peut accepter des "révélations" qui prétendent dépasser ou corriger la Révélation dont le Christ est l'accomplissement, comme c'est le cas dans certaines religions non chrétiennes et aussi dans certaines sectes récentes qui se fondent sur de telles "révélations" (CEC 67).
En ce qui concerne l'exorcisme, le catéchisme affirme :
Lorsque l'Église demande publiquement et avec autorité, au nom de Jésus-Christ, qu'une personne ou un objet soit protégé contre le pouvoir du Malin et soustrait à sa domination, on parle d'exorcisme. Jésus a pratiqué des exorcismes et l'Église a reçu de lui le pouvoir et la fonction d'exorciser. Sous une forme simple, l'exorcisme est pratiqué lors de la célébration du baptême. L'exorcisme solennel, appelé "exorcisme majeur", ne peut être pratiqué que par un prêtre et avec la permission de l'évêque. Le prêtre doit procéder avec prudence, en observant strictement les règles établies par l'Église. L'exorcisme vise à l'expulsion des démons ou à la libération de la possession démoniaque par l'autorité spirituelle que Jésus a confiée à son Église. Il en va tout autrement de la maladie, en particulier de la maladie psychique, dont le traitement relève de la science médicale. C'est pourquoi, avant de procéder à un exorcisme, il est important de s'assurer qu'il s'agit bien de la présence du Malin et non d'une maladie. (CEC 1673)
Le Code de droit canonique indique clairement que seuls les prêtres qualifiés disposant d'une autorisation expresse peuvent pratiquer des exorcismes : "Nul ne peut pratiquer légitimement des exorcismes sur les possédés s'il n'a pas obtenu la permission spéciale et expresse de l'ordinaire du lieu. L'ordinaire du lieu ne donnera cette permission qu'à un presbytre qui a la piété, la connaissance, la prudence et l'intégrité de vie " (CIC 1171 §1-2).
Le New Commentary on the Code of Canon Law souligne que le Rite de l'exorcisme de 1998 a réorganisé ce canon. Parmi les changements, "Un exorciste doit être un prêtre (sacerdos), et non un presbytre (presbyterus) comme dans le canon, ce qui signifie que les évêques aussi bien que les presbytres peuvent être nommés exorcistes" (1405).