En réalité, tout dépend de comment nous définissons le Carême : si l’on entend par Carême le temps de pénitence et de conversion, il commence au Mercredi des Cendres et se termine à la Vigile Pascale. Si l’on entend par Carême l’indication liturgique, il se termine au Jeudi Saint où l’on entre dans le Triduum pascal qui est un autre cycle d’offices.

Techniquement, le Carême dure 38 jours si l'on compte du Mercredi des Cendres au Jeudi Saint sans les dimanches (cela fait 44-6 = 38). Toutefois, le Triduum Pascal ou Triduum sacré conserve le caractère pénitentiel du Carême.

En ce qui concerne le Vendredi Saint, le Code de Droit Canonique stipule que  l’abstinence et le jeûne doivent être observés (CIC N°1251). De plus l'Église conseille traditionnellement  le Samedi Saint comme jour de jeûne et d'abstinence. Avec les deux jours de jeûne précédant la solennelle veillée pascale, voici donc restauré dans sa plénitude de signification religieuse et de valeur sacramentelle le « triduum très sacré du Sauveur crucifié, enseveli et ressuscité » dans lequel le jeûne est si intimement lié à la « grande nuit » sacramentelle de Pâques. Ces deux jours de jeûne sont appelés « jeûne pascal ».

Ainsi, en comptant du Mercredi des Cendres au Samedi Saint sans les dimanches, nous arrivons bel et bien à 40 jours (46-6=40).

Par rapport aux dimanches, la pratique traditionnelle de l'Église enseigne que les dimanches ne sont pas des jours de jeûne pendant le Carême. En effet, le dimanche est le jour du Seigneur, marqué par la célébration de la résurrection du Christ, et il n'est donc pas approprié de jeûner en ce jour. Les dimanches sont considérés comme des jours de fête ; cependant, la prière, le partage et d'autres pratiques spirituelles du Carême sont toujours encouragés.