Ce que l'Église enseigne, c'est que toute personne qui commet un péché mortel et ne se repent pas avant sa mort va en enfer. Le péché mortel requiert trois conditions : une matière grave, la pleine connaissance de la gravité de l'action et le consentement libre et entier à l'action. Si l'une de ces trois conditions n'est pas remplie, il n'y a pas de péché mortel. Tout ce que nous pouvons dire avec certitude, c'est que le suicide est un acte grave. Étant donné que les personnes qui mettent fin à leurs jours sont souvent très malades ou soumises à un stress psychologique, ces facteurs peuvent entraver leur connaissance et leur consentement, ce qui rend leurs actes tragiques, mais pas mortellement coupables. Seule une personne qui choisit librement de se suicider en pleine connaissance de la gravité du péché commettrait un péché mortel en se suicidant. Même dans ce cas, entre l'inconscience et la mort définitive, Dieu peut offrir à la personne une dernière chance de se repentir, même si cette chance ne nous est pas apparente.
L'Église dit ceci à propos de la destinée éternelle des personnes qui se sont suicidées : "Il ne faut pas désespérer du salut éternel des personnes qui se sont donné la mort. Par des voies qu'il est seul à connaître, Dieu peut donner l'occasion d'un repentir salutaire. L'Église prie pour les personnes qui se sont donné la mort" (CEC 2283).