Dans la révision par Thurston et Attwater de la Vie des Saints d'Alban Butler, l'épisode est décrit de la manière suivante :

Le jour de la Saint-Nicolas [en 1273, l'Aquinate] célébrait la messe lorsqu'il reçut une révélation qui l'affecta tellement qu'il n'écrivit et ne dicta plus, laissant son grand ouvrage, la Summa Theologiae, inachevé. Il répondit alors aux explications du frère Réginald (son secrétaire et ami) : « La fin de mes travaux est arrivée. Tout ce que j'ai écrit semble être comme de la paille après les choses qui m'ont été révélées ». Plus tard, lorsque Réginald lui demanda de se remettre à écrire, l'Aquinate répondit : « Je ne peux plus écrire. J'ai vu des choses qui rendent mes écrits comme de la paille ».

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L'Aquinate meurt trois mois plus tard, alors qu'il se rend au concile œcuménique de Lyon. La vision de saint Thomas était peut-être une vision du ciel, en comparaison de laquelle tout le reste, aussi glorieux soit-il, semble sans valeur. Nous ne pouvons que spéculer sur ce point. Les érudits, les hagiographes et les catholiques en général n'ont jamais compris le commentaire de ce derniercomme une rétractation ou une réfutation de ce qu'il avait écrit. Si tel avait été le cas, le pape Léon XIII n'aurait pas encouragé un regain d'intérêt pour la théologie et la philosophie thomistes, et l'Aquinate n'aurait pas été nommé docteur de l'Église.

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On rapporte également que l'Aquinate a vécu une autre expérience mystique au cours de laquelle la voix du Christ lui a dit : « Tu as bien écrit sur moi, Thomas ».

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