En réponse à l'affirmation selon laquelle les autorités ecclésiastiques ont ordonné à Henri d'avoir une liaison, il est raisonnable de demander que des documents crédibles soient fournis pour étayer cette affirmation. Malgré l'absence de preuves, Henri VIII avait déjà des liaisons au moment où il s'est engagé avec Anne Boleyn. On sait, par exemple, qu'Henri avait déjà eu une liaison avec Marie, la sœur d'Anne, avant de s'intéresser à cette dernière. Anne a refusé d'avoir une liaison avec lui. Elle ne cherchait pas à faire ce qu'il fallait, elle voulait simplement qu'Henri l'épouse (si elle avait été encline à agir correctement, elle aurait refusé toute relation avec un homme marié). Même s'il pouvait être prouvé que les responsables de l'Église ont dit à Henri d'avoir une liaison, il s'agirait d'un manquement personnel de leur part. Cela n'aurait pas justifié qu'Henri ait une liaison ou qu'il entre en schisme lorsque sa demande d'annulation a été rejetée.

Bien qu'il incombe également au prêtre de prouver son allégation de taxation injuste, la question est également un non sequitur. L'imposition injuste n'est pas une excuse pour le schisme de l'Église fondée par Jésus-Christ. (Soit dit en passant, il convient de noter qu'Henri VIII était aussi notoirement dépensier que son père, Henri VII, était frugal. De son vivant, il a réussi à puiser dans l'énorme trésor que son père avait amassé).

Tout cela revient à dire que le prêtre fonde sa défense personnelle du schisme anglican sur les faiblesses personnelles d'êtres humains faillibles. Il devrait plutôt se demander quelle est l'Église que le Christ a fondée. Il pourrait peut-être s'en rendre compte en lisant la biographie de Sir Thomas More, un contemporain d'Henri VIII. Malgré les échecs personnels des hommes d'église contemporains, More était prêt à donner sa vie pour l'Église plutôt que de suivre Henri VIII dans le schisme.