Citant Saint Grégoire le Grand, le Catéchisme de l'Église catholique déclare :
Quant à certaines fautes moins graves, il faut croire qu'avant le jugement dernier, il y a un feu purificateur. Celui qui est la vérité dit que celui qui blasphème contre le Saint-Esprit ne sera pardonné ni dans ce siècle, ni dans le siècle à venir. De cette phrase, nous comprenons que certaines offenses peuvent être pardonnées dans ce siècle, mais certaines autres dans le siècle à venir (CEC 1031).
Cela indique qu'il y a un pardon pour "certaines fautes mineures" (péchés véniels) au purgatoire. Cependant, l'Église enseigne également que les âmes du purgatoire ne peuvent rien faire pour obtenir ce pardon pour elles-mêmes. Le pape Léon X, dans sa condamnation des erreurs de Martin Luther, a écrit :
En vertu de la charge pastorale qui nous a été confiée par la faveur divine, nous ne pouvons en aucun cas tolérer ou ignorer plus longtemps le poison pernicieux des erreurs susmentionnées sans déshonorer la religion chrétienne et porter atteinte à la foi orthodoxe. Nous avons décidé d'inclure certaines de ces erreurs dans le présent document ; leur substance est la suivante : ... Les âmes du purgatoire ne sont pas sûres de leur salut, du moins pas toutes, et il n'est prouvé par aucun argument ni par les Écritures qu'elles sont au-delà de l'état de mériter ou d'augmenter la charité (Exsurge Domine, erreur 38, italiques ajoutés).
Au purgatoire, les âmes dépendent de la charité de ceux qui sont au ciel et de ceux qui sont sur terre pour alléger leurs souffrances et accélérer leur libération au ciel. Comme l'indique également le catéchisme :
Dans la communion des saints, "un lien permanent de charité existe entre les fidèles qui ont déjà atteint la maison céleste, ceux qui expient leurs péchés au purgatoire et ceux qui sont encore en pèlerinage sur la terre. Entre eux aussi, il y a un échange abondant de toutes les bonnes choses". Dans ce merveilleux échange, la sainteté de l'un profite aux autres, bien au-delà du mal que le péché de l'un pourrait causer aux autres. Ainsi, le recours à la communion des saints permet au pécheur contrit de se purifier plus rapidement et plus efficacement des peines du péché (CEC 1475).