Diverses tentatives ont été faites pour justifier les âges indiqués dans les premiers chapitres de la Genèse par une lecture littérale. Des théologiens ont suggéré que les premières générations de l'humanité étaient plus parfaites physiquement parce qu'elles étaient si proches de la chute initiale de l'homme et qu'au fil du temps, à mesure que le péché et la corruption s'installaient, l'humanité déclinait aussi physiquement.
D'autres théologiens et érudits notent que les âges utilisés dans les récits du monde antique n'étaient pas destinés à être pris au pied de la lettre. Ils avaient une valeur symbolique. Par exemple, l'ancienne tablette énumérant la chronologie des rois sumériens indique que plusieurs rois ont régné pendant 28 000 ans, 43 000 ans et 36 000 ans. Les règnes outrageusement longs étaient probablement utilisés pour exprimer la force, le pouvoir et la légitimité du souverain.
Dans le monde moderne, si nous voyions une liste de personnes importantes et que toutes étaient citées comme étant mortes à des âges ronds (70, 80, 90, etc.), nous saurions instinctivement qu'il est très improbable que toutes les personnes figurant sur la liste soient mortes à dix ans et que l'âge indiqué est une approximation. De la même manière, de nombreux âges importants rapportés dans la Genèse (Adam, Mathusalem, Noé) sont des multiples de 19.
Autre exemple, Joseph et Josué auraient tous deux vécu jusqu'à 110 ans (Gen. 50:22, Jos. 24:29). Tous deux ont vécu très longtemps en Égypte, où 110 ans était considéré comme la plénitude d'une vie vécue avec sagesse.
Il est communément admis que ces âges avaient une valeur symbolique à l'époque où ils ont été écrits. Dans cette logique, il n'est pas nécessaire de justifier la possibilité d'une telle longévité, car l'auteur n'a jamais voulu qu'elle soit prise au pied de la lettre.
La signification exacte de ces chiffres est largement débattue par les théologiens et les chercheurs.