Aujourd'hui, nous sommes souvent confrontés à l'argument selon lequel une femme a le droit de choisir de ne pas avoir d'enfant, même s'il est déjà dans son utérus. Vous suggérez maintenant qu'une femme a le droit d'avoir un bébé, quelle que soit la manière dont il a été conçu.
L'Église catholique ne cherche pas à définir les sentiments de qui que ce soit. Elle se préoccupe de ce que Dieu permet et de ce qu'il ne permet pas. Nos droits ne découlent pas de nos sentiments. Ils nous viennent de Dieu.
La FIV est porteuse d'une multitude de violations morales. Mgr Daniel F. Hoye, secrétaire général de la Conférence catholique des États-Unis et de la Conférence nationale des évêques catholiques, a exprimé en 1988 sa vive inquiétude face à la décision du ministre de la santé et des services sociaux de nommer un comité consultatif d'éthique chargé d'approuver les expériences de fécondation in vitro chez l'homme. Dans une lettre, il déclarait notamment : "Des études récentes suggèrent que plus de 95 % des embryons hors du corps de la mère ont rendu possible l'élimination délibérée, la congélation et la manipulation expérimentale d'êtres humains à leur stade de développement le plus précoce".
Au-delà des actes horribles qui accompagnent le processus de FIV, il faut reconnaître que la personne humaine, dès le moment de la conception, a une dignité qui doit être respectée. Elle ne doit pas être utilisée, manipulée et détruite pour qu'une femme ait le "droit d'avoir un bébé". La FIV est également destructrice pour le mariage, de manière moins évidente mais tout aussi réelle (voir l'Instruction sur le respect de la vie humaine dans son origine et sur la dignité de la procréation).
Ce n'est pas parce que nous voulons quelque chose que nous y avons droit. Si nous agissions simplement en fonction de nos sentiments et poursuivions tout ce qui nous fait envie, ce serait le chaos total partout. Nous ne sommes pas le centre de la création, c'est Dieu qui l'est. C'est lui qui décide de nos droits. C'est Dieu lui-même qui a conçu notre sexualité. C'est lui qui a le droit de déterminer comment nous devons l'utiliser, et il l'a fait. Il a conçu le contexte dans lequel les enfants doivent naître, être élevés et stimulés sur le chemin de l'âge adulte. Par conséquent, chaque enfant a le droit d'être le résultat du dessein de Dieu : le produit de l'amour d'un père et d'une mère tel qu'il s'exprime dans le don mutuel de l'union sexuelle, qui accomplit le "je le veux" de leurs vœux de mariage. Le dessein est celui de Dieu. Personne n'a le droit de s'opposer à son dessein en sortant la conception de son contexte et en la dépersonnalisant.
Pour les personnes qui ont des difficultés à concevoir un enfant, cela peut être une épreuve et un chagrin considérables. Mais contourner la loi morale n'est pas la solution. Il existe des moyens licites d'améliorer la fertilité ou de surmonter les obstacles qui empêchent la conception. Et comme vous l'avez mentionné, il y a beaucoup d'enfants dans le monde qui cherchent des parents pour les aimer par le biais de l'adoption. Faire confiance à Dieu et travailler dans le cadre de ses lois est la façon d'aborder tous les défis qui se présentent à nous dans la vie.